Expliquer la guerre aux enfants de moins de 10 ans:
Avant de vouloir expliquer la guerre aux enfants, dans tous les cas, limitez les chaînes d’information à 2 fois par jour, en dehors des heures d’activité des enfants dans la pièce.
Préservez les, surtout les plus jeunes, pour qui les images et discours peuvent être très anxiogènes voire traumatisants.
Contentez vous de répondre à votre enfant s’il a entendu ou vu des choses qui le questionnent. Politique du « ni plus ni moins »: ne le laissez pas sans réponses, mais inutile de lui imposer des éléments supplémentaires.
Leur cerveau n’est pas encore capable de comprendre et d’encoder certaines choses. A 6 ans, la notion d’espace-temps est encore en construction: beaucoup apprennent encore à différencier leur gauche et leur droite et ne comprennent ni la notion de « pays », ni celle de distance!
Sans forcément parler en langage bébé, expliquez les choses avec des mots simples et à leur portée. (Attention avec l’emploi des « gentils » et des « méchants »: qualifier plutôt les actes que les personnes).
Expliquer la guerre aux adolescents:
Laissez-les rechercher eux-mêmes les origines historiques du conflit; vous pouvez même en profiter pour faire le lien avec ce qu’ils apprennent en histoire-géo.
Mais pour éviter de favoriser les montées d’angoisse, fréquentes chez les adolescents depuis 2020, insistez sur leur situation personnelle ici et maintenant, et leur sentiment de sécurité. Toute anticipation à outrance est inutile, nul ne peut prédire l’avenir.
Développez leur esprit critique: ne les empêchez pas d’avoir leur propre opinion et écoutez les, mais apprenez leur à vérifier leurs sources, à décoder l’anxiété générée par les chaînes d’information et/ou les réseaux.
Accueillez leurs émotions à propos de la guerre:
A tout âge, terminez toujours la discussion en leur demandant ce qu’ils ressentent, et rassurez-les sur leur réalité immédiate:
- Attirez leur attention sur leur environnement (technique du 5-4-3-2-1 par exemple: je nomme 5 choses ou couleurs que je peux voir, 4 sons que je peux entendre, 3 choses que je peux sentir sur ou dans mon corps, 2 odeurs que je peux sentir, et le goût que j’ai dans la bouche).
- Faites les parler de leur journée, de ce qu’ils vont faire le lendemain.
- Proposez leur une activité amusante!